Une rencontre à Paris - 2

Je pris beaucoup de plaisir à cette séance photo et je crois que Marion aussi. J’étais nue face à elle, habillée et armée d’un appareil avec lequel elle immortalisait à jamais ce moment.

J’ai pris toutes sortes de positions, pas forcément les plus érotiques que l’on imagine, elle m’a laissé carte blanche. J’ai fait le clown, je l’ai séduite, j’ai sauté, dansé, j’ai ri, fait des grimaces.
Dans son regard, je lisais la surprise, le plaisir et le désir.

Elle a fait jaillir la lumière et la verrière du loft s’est illuminée. J’avais l’impression de me donner en spectacle à la moitié de Paris et, de fait, il est possible qu’une partie des voisines et voisins se soient copieusement rincé l’œil ou en aient profité pour s’envoyer en l’air.
Cette idée me plaisait, j’étais sur un petit nuage érotique et je me serais donnée à la Terre entière.

Elle posa l’appareil photo et farfouilla dans son matériel. Elle en sortit une petite caméra. Elle m’indiqua un des fauteuils en cuir.

- J’aimerais que tu te caresses…

Que je me caresse sous l’œil métallique et froid de sa caméra, bien sûr. Marion semblait aussi voyeuse que j’étais exhibitionniste. Un bon duo, en somme.

Je luis fis un grand sourire et je m’installais sur le fauteuil, les jambes largement écartées reposant sur les accoudoirs.
Mon regard se perdait au cœur des plantes grimpantes qui s'élevaient le long d'une partie de la verrière.
Mes doigts jouaient avec mon sexe, lissant ma toison noire soigneusement taillée, écartant mes nymphes pour ouvrir à son œil curieux ce que j’ai de plus intime.

- Elle enregistre le son, ta caméra ? demandais-je à Marion.
- Oui
- Tu aimes que je me caresse pour toi ?
- Oui, beaucoup…
- Tu mouilles, là ?
- Oui… Tu m’excites !
- Moi aussi, ça m’excite. Ca m’excite que tu me filmes et m'enregistres, ça m’excite que tu me désires…

Tout en lui parlant, je continuais à me caresser. Mes doigts agaçaient mon clitoris au point qu’il en était presque douloureux. Je me concentrais alors sur mon vagin, que mes doigts ouvrirent à l’œil électrique de Marion.

- Je suis trempée… dis-je.
- Je le vois bien…
- J'aime m'exhiber pour toi...
- Je le vois. Ca m'excite au plus haut point !
- Je sens que je vais jouir…
- Attends un peu, juste un peu… Remonte ton bassin… Oui, comme ça, parfait !

Je fermais les yeux et me concentrais sur le plaisir qui montais, depuis mon ventre jusqu’à l’extrémité de mes orteils et mes doigts. Je gémis sans chercher à étouffer le son de mon plaisir.

- Oui… C’est bien ! fit-elle. Parfait ! Tu es parfaite, l’image même du plaisir féminin !

Je pouffais, ce qui eut pour effet de différer un peu mon orgasme. Je rouvris les yeux. Ils devaient être vitreux, prélude à ce qui allait immanquablement arriver.

- Magnifique ! fit-elle. Jouis pour moi, ma chérie… Maintenant ! Tu veux bien ?

J’avais deux doigts à moitié rentrés dans mon vagin trempé et deux doigts de l’autre main qui torturaient mon clito. Il me suffit d’accélérer juste un peu le tempo et l’orage qui couvait dans mon ventre se déchaina soudain, irradiant mon corps entier.
Le corps tordu par le plaisir, je lançais vers le ciel une mélopée qui se reflétait en écho contre la verrière.

Mon cœur battait à tout rompre et, les yeux fermés, je restais inerte sur le fauteuil, le corps couvert de sueur et la bouche ouverte comme une noyée qui cherche de l’air.

Je sentis sa main chaude caresser mon front puis son souffle sur mon visage. J’entrouvris mes lèvres pour accueillir les siennes. Sa langue se glissa dans ma bouche pour venir y chercher la mienne.
Je suçais sa langue, sa lèvre supérieure, puis ce fut un nouveau baiser, plus profond et plus long.

Elle s’assit sur l’accoudoir du fauteuil. Ses mains caressaient mon corps, flattant ma croupe ou empaumant un sein. Une main finit par trouver le chemin de mon entrejambe. Je sentis ses doigts me visiter timidement et je tendis mon bassin vers l’avant.

- Baise-moi ! soufflais-je.

Elle me pénétra avec son index et son majeur, appuyant la paume de sa main contre mon clitoris encore douloureux. Je gémis et me raidit.
Elle se méprit sur ma réaction.

- Je t’ai fait mal ?
- Non… Au contraire, continue !

Elle allait et venait en moi. Je sentais le plaisir irradier à nouveau mon ventre, se propageant petit à petit dans le reste de mon corps, comme l’encre se propage à l’intérieur du buvard.
La tête en arrière, les yeux mi-clos, je profitais de la caresse.

Elle m’embrassa à nouveau. Ma bouche entrouverte était entièrement conquise à la sienne. Sa langue glissa le long de mes lèvres et elle fit tomber sur ma langue offerte un filet de salive que j’avalais aussitôt.

Ca venait. J’étais à nouveau au bord de l’orgasme. J’attrapais Marion par son col et plaquais sauvagement ma bouche contre la sienne. La vague m’emporta et je soufflais dans sa bouche l’énorme soupir que ses doigts venaient de provoquer.

Ses doigts restèrent un instant encore en moi, puis elle les mit dans ma bouche et je les suçais avidement. Elle émit un léger rire.
Elle se laissa glisser au sol et replaça mes jambes sur les accoudoirs. Puis elle fit avancer mon bassin jusqu’au bord de l’assise du fauteuil.

Sa bouche alla droit au but et je me cambrais lorsqu’elle commença à lécher ma chatte. Sa langue agile faisait merveille et je fermais à nouveau les yeux, en partance vers le paradis. Elle suçait ma perle douloureuse, provoquant mes cris puis léchait tout le périmètre de mon intimité.

Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ça, je m’en rendais bien compte. Combien de sexes étaient passés sous cette langue habile ?
Je me dis que je ne tarderai pas à lui rendre la politesse et, presque aussitôt, je m’envolais vers le septième ciel.

C’était la troisième fois en moins d’une heure. A moins que j’ai perdu la notion du temps ?

Mon corps se calmait doucement et je sentais les mains de Marion qui le caressaient. Elle se leva et passa ses bras sous mes épaules et mes jambes. Puis, comme si j’avais été faite de plumes, elle me souleva. Je passais mes bras autour de son cou et la laissait m’emporter ou elle voulait.

Elle me déposa sur le lit. Tout en ne me perdant pas du regard, elle se déshabilla. Je souris.
Elle avait un corps fin et musclé, comme quelqu’un qui pratique des heures de sport. Ses seins étaient menus, encore plus petits que les miens.
Elle avait des hanches étroites et, pour mon plus grand plaisir, elle avait conservé sa pilosité pubienne.
Elle exhiba sa culotte, largement souillée.

- Je crois qu’elle a besoin de passer en machine ! fit-elle en souriant.
- Donne !

Elle me lança sa culotte. J’humais avec délice le parfum, mélange de sueur, de savon et de senteurs intimes, et je léchais même la tache imprégnée de sa cyprine.

Elle s’allongea à mes côtés. Ma main étudiait les courbes de son corps, comme pour mieux faire connaissance du terrain qu’elle allait investir.
Mais Marion avait d’autres intentions.

Elle bascula et se retrouva sur moi. J’écartais instinctivement les jambes pour l’accueillir. Elle sourit, satisfaite.
Elle passa ses genoux de chaque côté de mes hanches. Elle saisit mes poignets et les plaqua au lit.
Elle se voulait conquérante et je ne voulais rien d’autre qu’être conquise.

Elle remonta son bassin vers mon visage et m’offrit sa fleur à butiner. Je saisis ses cuisses et je commençais à la lécher. Ma langue lissa ses poils indisciplinés puis écarta les pans de chair et de peau qui protégeaient l’essentiel de son trésor.

Elle frottait son bassin à mon visage, sa vulve souillant mon front de la liqueur qui suintait de son intimité. Elle soupirait, grognait, gémissait, m’encourageait à lui prodiguer du plaisir avec ma bouche.
Je m’acquittais si bien de ma tâche qu’elle jouit, poussant une longue plainte en se raidissant. Je sentis un liquide tiède couler sur mon menton et ma bouche.

Marion reprit lentement ses esprits et elle m’enjamba pour venir m’embrasser.

- Tu lèches divinement ! me dit-elle.
- Je n’ai pas eu à me plaindre non plus…
- Quand tu m’as suivie, dans le café, je savais qu’on allait passer un super moment, toutes les deux…

Elle promenait ses doigts sur mes seins et mon ventre, descendant jusqu’à mon mont de Vénus, puis remontant.

- Est-ce que tu aimes être… disons dominée… attachée… ce genre de choses…

Elle me demandait ça avec une prudence de Sioux, comme en passant, sans insister. J’imagine qu’elle avait déjà essuyée des refus choqués et que, depuis, elle avançait prudemment.
J'étais dans le même cas. Mes fantasmes choquaient parfois les femmes qui passaient par mon lit et j'avais du, plus d'une fois, rétropédaler devant leurs réactions.

- J’aime beaucoup… répondis-je. Tout ce que ton imagination inventera sera bienvenu…
- Attention, j’ai une imagination sans limites ! dit-elle en riant.
- Alors, c’est parfait ! Au lit, je ne déteste rien d’autre que la routine et l’ennui !
- Je ne te décevrais pas...

La nuit était noire, dehors, seules les lumières de la ville donnaient un peu de clarté blafarde.
Son regard plongea dans le mien et je lus dans ses yeux les prémices des plaisirs à venir.

(à suivre)
Published by pantheredesneiges
1 year ago
Comments
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ropaul45
ropaul45 4 months ago
récit très excitant
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pantheredesneiges
pantheredesneiges Publisher 1 year ago
to Catwomanmeows : Nice to read you again ! And thank you for your comments, my little kitten !
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Catwomanmeows
Catwomanmeows 1 year ago
The photo shoot turns into sex play as only Chan can describe!

“I caress myself under the cold, metallic eye of her camera.”

“I had two fingers half tucked into my soaked vagina and two fingers on the other hand torturing my clit.”

“I could feel the pleasure radiating back into my belly, slowly spreading to the rest of my body, like ink spilling inside the blotter.”

A joy to read, meow. 
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pantheredesneiges
pantheredesneiges Publisher 1 year ago
to raminagrossebite : Merci beaucoup pour ton commentaire :wink:
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raminagrossebite
raminagrossebite 1 year ago
Magnifique épisode ou on approfondit la relation avec Marion. Les descriptions, l'ambiance sous cette verrière, tout est palpitant !
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pantheredesneiges
pantheredesneiges Publisher 1 year ago
to DrWhoWhatandWhere : Thank you for your comment, dear Art !
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DrWhoWhatandWhere
My dear Chan you had me riveted on every word..so incredibly erotic with your description of your evolving relationship and your sensuous description of your sexual adventure. Now you leave a cliff hanger..and I eagerly anticipate it as it seems it will include acts that we know Chan adores..dominance and binding...loving this Chan
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pantheredesneiges
pantheredesneiges Publisher 1 year ago
to Sylphid : Thanks to you for reading me ! :heart:
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Sylphid
Sylphid 1 year ago
All have begun with a photoshoot and have finished with a passionate love!  Thanks lovely Chan for sharing this episode. 💋💋
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