Le corps réel
Je sais que tu as besoin de rêver, qu’ici plus qu’ailleurs tu peux laisser exprimer tes fantasmes d’a****l, ceux qu’on réprime en société. Moi la première. Je suis friande de porno gay, lesbien, hétéro, trans, SM et bondage, de la v******e, ici j’aime l’agressivité de certaines vidéos.
Tu dois seulement savoir une chose.
Je défends la pornographie.
Mais ici, l’imagerie est la même que celle dans la rue.
Les corps que tu perçois à l’écran ne sont pas réels. Bien sûr, c’est parce qu’ils sont composés de pixels ! Plus encore, ils sont retouchés, décomposés, privés de leurs défauts, de leurs fragilités, ce qui fait la vraie valeur d’un corps.
Le corps que je veux te donner à voir, le mien, je le désire sincère. Je veux te montrer ses particularités. Et je le découvre avec toi.
Je suis une femme, d’abord. Je me sens femme, c’est-à-dire que je ne le suis pas seulement biologiquement. Je ne parlerai ici que de mon apparence physique.
Je ne transforme pas ce corps, parce que je suis une femme et que ça tient à ma féminité. Je ne le rends pas beau parce que je ne veux pas te séduire, de cette manière. Parfois oui, je me maquille le visage. Et ça n’est pas un paradoxe de raisonnement.
Mon corps est réel car il n’est pas modifié.
Mes seins font du 90D, "les jours de gloire" 95E, mais ils sont lourds à porter, ils ne tiennent pas sans soutien-gorge, et mon téton gauche est plus bas que le droit (car oui, je suis droitière).
Mon sexe n’est pas épilé, c’est la forêt amazonienne, je garde mes poils parce qu’il protège ma chatte. Si je rase, ça pique un jour plus tard. Si j’épile, j’ai mal et je saigne. J’ai un gros clitoris, et mes lèvres ne sont pas égales.
Mes jambes, mes aisselles, laissent apparaître des poils longs comme celui d’un homme. Parce que je ne me suis pas épilée depuis 8 mois, et que je considère que mon corps est bon, bien comme cela. Il est comme ça. Je suis née avec cette pilosité de brune. Je ne vais pas perdre mon temps à les enlever, et à avoir mal. Je ne me considère pas pour autant masculine, non. C’est un corps de femme que tu as devant toi. Un corps de femme, et un corps féminin.
Je ne te vends pas du rêve lisse et propre. Je ne suis pas une poupée.
Je te montre la sincérité de ma chair, les détails de mes imperfections pour que tu puisses mieux me dessiner. Et peut-être alors, porter un regard neuf sur les femmes que tu rencontreras, les femmes de chair et d’os. Peut-être aussi, pour manipuler ton désir et le rendre plus accessible à tout type de corps. Car le corps banalisé ici, il n’a plus grand-chose d’humain. Et c’est trop dommage !
Tu dois seulement savoir une chose.
Je défends la pornographie.
Mais ici, l’imagerie est la même que celle dans la rue.
Les corps que tu perçois à l’écran ne sont pas réels. Bien sûr, c’est parce qu’ils sont composés de pixels ! Plus encore, ils sont retouchés, décomposés, privés de leurs défauts, de leurs fragilités, ce qui fait la vraie valeur d’un corps.
Le corps que je veux te donner à voir, le mien, je le désire sincère. Je veux te montrer ses particularités. Et je le découvre avec toi.
Je suis une femme, d’abord. Je me sens femme, c’est-à-dire que je ne le suis pas seulement biologiquement. Je ne parlerai ici que de mon apparence physique.
Je ne transforme pas ce corps, parce que je suis une femme et que ça tient à ma féminité. Je ne le rends pas beau parce que je ne veux pas te séduire, de cette manière. Parfois oui, je me maquille le visage. Et ça n’est pas un paradoxe de raisonnement.
Mon corps est réel car il n’est pas modifié.
Mes seins font du 90D, "les jours de gloire" 95E, mais ils sont lourds à porter, ils ne tiennent pas sans soutien-gorge, et mon téton gauche est plus bas que le droit (car oui, je suis droitière).
Mon sexe n’est pas épilé, c’est la forêt amazonienne, je garde mes poils parce qu’il protège ma chatte. Si je rase, ça pique un jour plus tard. Si j’épile, j’ai mal et je saigne. J’ai un gros clitoris, et mes lèvres ne sont pas égales.
Mes jambes, mes aisselles, laissent apparaître des poils longs comme celui d’un homme. Parce que je ne me suis pas épilée depuis 8 mois, et que je considère que mon corps est bon, bien comme cela. Il est comme ça. Je suis née avec cette pilosité de brune. Je ne vais pas perdre mon temps à les enlever, et à avoir mal. Je ne me considère pas pour autant masculine, non. C’est un corps de femme que tu as devant toi. Un corps de femme, et un corps féminin.
Je ne te vends pas du rêve lisse et propre. Je ne suis pas une poupée.
Je te montre la sincérité de ma chair, les détails de mes imperfections pour que tu puisses mieux me dessiner. Et peut-être alors, porter un regard neuf sur les femmes que tu rencontreras, les femmes de chair et d’os. Peut-être aussi, pour manipuler ton désir et le rendre plus accessible à tout type de corps. Car le corps banalisé ici, il n’a plus grand-chose d’humain. Et c’est trop dommage !
8 years ago