Une nuit d'été

C'était durant une nuit d'été que j'ai rencontré Monique, nous étions dans les années cinquante, elle avait à cette époque dans les quarante-cinq ans peut être,, j'en avais une trentaine de moins qu'elle.


Je rentrais donc chez moi, un soir d'été, par la rue du Bac, il devait être un peu moins de minuit, la rue était déserte, et je me dirigeais vers la Seine lorsqu'une femme, vêtue d'un tailleur gris ouvert sur un corsage blanc, qui laissait deviner une forte poitrine marchait vers moi.

En arrivant à ma hauteur, elle me fit un clin d'oeil en passant sa langue entre ses lèvres…

Je fis demi-tour, et la suivis quelques pas, elle se retourna vers moi et me dit "bonsoir ! vous êtes seul jeune homme ?"
je bredouillais n'importe quoi, je ne m'en souvient plus, j'étais trop ému.
"Venez avec moi, je vous offrirais un verre", me dit elle, personne ne m'attendait, c'est vrais, j'étais
seul avec mes fantasmes d'adolescent.Je la suivis…
Monique habitait un petit appartement cosy rue de l'Université, à deux pas de là.

En fait, le verre, je n'y ai eu droit, que longtemps après, car aussitôt la porte de l'appartement refermée, elle me pris dans ses bras, me fit un baiser fiévreux sur la bouche, et, tout en éparpillant ses vêtements un peu partout, elle m'entraina dans sa chambre; c'était paradoxalement la plus grande pièce de l'appartement, meublée dans le style bourgeois de l'époque, avec un grand lit de style Louis XV, des appliques de chaque coté, et, face au lit, dans les deux coins de la pièce, deux portes jumelles recouvertes d'une grande glace où se reflétait le lit.

Notre première étreinte fut fiévreuse et rapide, j'avais pour moi la fougue de la jeunesse, et le corp
plantureux, voluptueux de Monique me mit dans un émois dont je m'en souviens encore.

J'étais jeune et me renouvelais rapidement, et ce n'est que deux ou trois heures après, épuisés tous
deux, que Monique m'offrit le verre promis !

Elle m'expliquât qu'elle avait un amant qui lui était très cher, mais qui était beaucoup plus vieux
qu'elle, et qu'elle aimerait me le présenter.

étais un peu réticent, mais, Monique avait allumé en moi une telle envie d'elle que, finalement
j'acceptais.

C'est ainsi que je fis connaissance, quelques jours plus tard, de Monsieur Louis P..., un homme d'une soixantaine d'année, ventru et à demi chauve, qui était, je crois diamantaire.

Et c'est là que cette histoire, scandaleuse et perverse commença, et que je tenterai de vous en
parler, peut être, la prochaine fois.