Petite histoire du soir: une pipe
Une envie. Forte, brûlante, qui dévore et qui veut tout avaler.
Je lui donne rendez-vous. Pressante. Il sait pourquoi. Il est presque hĂ©sitant devant ma dĂ©termination. Je suis conquĂ©rante, il nâa guĂšre de choix. Mais je crois quâil se soumet Ă mon dĂ©sir de bonne grĂąceâŠ
Cette situation nâest que transgression. Tout sent le pĂ©chĂ©. Câest si excitant⊠Il tourne en rond dans ce lieu inopportun, semble contrariĂ© de son embarras. Je le regarde, presque attendrie. Jâaime prendre les choses en main.
Alors je le fais. Je lui prends le visage dans mes mains. Presse ses lĂšvres contre les miennes. Elles sâouvrent, ne sâembarrassent pas dâun romantisme dĂ©placĂ©, mais manifestent lâardeur de mon dĂ©sir. Ma langue trouve la sienne, la bouscule. Je le colle au mur dans ce petit couloir, presse mon corps contre le sien. Lâenlace et le serre contre moi tant que je peux. Mes hanches ondulent dĂ©jĂ au rythme de ma bouche. Quelques minutes seulement et nous gĂ©missons dĂ©jĂ de concert.
En une seconde je nâai plus de robe, je veux quâil me voie. Il sort de sa torpeur, et je sens ses mains se poser dans mes cheveux. Les caresser doucement, puis suivre le ton et les att****r de son poing. Mes mains passent sous sa chemise, viennent caresser son ventre. Mes doigts sâattardent sous son nombril, passent dans son jean. Je le sens retenir sa respirationâŠ
Sa ceinture ne me rĂ©siste pas. Lui non plus. Il laisse tomber ses bras tandis que je me mets Ă genoux devant lui. Je le dĂ©voile, et cajole du bout des doigts ce sexe qui se dresse fier face Ă moi. Un baiser doux sur le gland. Un petit coup de langue. Un baiser langoureux qui embrasse tout le bout, mes lĂšvres qui se retirent mais ma langue qui sâinstalle. Et je le lĂšche. Et je le suce. Tout entier dans ma bouche. Les mains calĂ©es sur son aine, je fais avancer et reculer ma tĂȘte sur son bas-ventre. Je tends le cul vers lâarriĂšre, je veux quâil regarde ma croupe. JâaccĂ©lĂšre jusquâĂ ce quâil arrive au paroxysme du plaisir, puis mâarrĂȘte brusquement. Non, il est trop tĂŽt. Jâen veux encore. Je veux quâil me supplie.
Je relĂšve la tĂȘte, et croise son regard ; Ă la fois interrogateur de cet arrĂȘt, et suppliant pour une suite. Il sent alors une main ferme sur sa queue, qui enserre, et qui amorce un mouvement de va et vient. Il est entiĂšrement Ă ma merci, je le contrĂŽle par mes mains, par ma bouche.
Je tends ma langue, fine, douce, sur ton gland. Le bout, la fente, jây plonge, jâexplore. Ma langue sâaventure le long du frein, descend jusquâaux bourses. Et remonte, doucement. Et dâun coup, tout est dans ma bouche. Il gĂ©mit devant la surprise de lâassaut, et jâadore ça. Jâen veux plus, toujours plus, plus fort, plus vite. Ma main accompagne le mouvement, mes lĂšvres le tiennent et le mettent au supplice, ma langue ne mĂ©connaĂźt plus rien de lui, elle passe partout.
Il pose une main sur ma tĂȘte. Il mâoblige Ă aller plus vite, plus profond. Jâaime ça, ça mâexcite tellement que je ne contrĂŽle plus mes mouvements. Je le suce comme jamais, je lĂšche, jâaspire. Je fais rentrer et sortir son sexe de ma bouche, cajolant son gland Ă chaque pression. Je vais loin, et jâaccĂ©lĂšre quand jâentends que les « câest trop bon » qui lui Ă©chappent.
Je ne sais pas sâil hĂ©site, mais il jouit dans ma bouche, fort, en rĂąlant. Je le garde dans ma bouche, jâaccompagne ses spasmes. Jusquâau bout.
Je me relĂšve, lui sourit. Alors il sourit aussi.
11 years ago
Cela en devient presque poétique.