De l'aube au crépuscule: 138

Même si l'orage m'avait fait souffrir plus encore que les orties (surtout les grelons terriblement mordants), il avait eu le mérite de me débarrasser des déchets de l'insupportable Aurore. Je détestais vraiment cette femme. Je me demandais depuis longtemps comment une créature aussi laide avait pu trouver quelqu'un pour partager sa vie. En même temps, dans ma tête de soumise, j'avais ressenti un certain trouble d'être puni par une aussi vile personne. Mais j'avais été contente d'apprendre qu'elle était partie et n'avait pas voulu poursuivre ce week-end à la campagne.

La nuit arrivait lentement. Madame et Rachel m'ont conduite dans l'étable où Madame avait prévu que je dorme. Une fois encore, c'est Rachel qui m'a ligotée pour m'empêcher de me toucher. Mais, avais-je dit, je ne peux plus bouger... et si j'ai un petit besoin pendant la nuit. Eh bien, me rétorqua Madame, tu te pisses dessus, ça ne devrait pas trop t'embêter, non ? Elle avait raison. Bon, maintenant, tâche de passer une bonne nuit, Rachel et moi, nous allons nous faire plaisir entre femmes...

Je me suis endormi d'un seul coup. Profondément. Je me souviens avoir rêvé qu'à l'aide d'un briquet, je mettais le feu à l'horrible touffe blonde d'Aurore. Des trois femmes présentes, elle était la seule à ne pas entretenir sa toison. Elle m'écoeurait. Si Madame m'avait ordonné de la saillir, j'aurais été incapable de bander sur elle.

J'ai été réveillée en sursaut alors que l'aube se levait. Madame et Rachel vidaient leur vessie sur mon visage. Réveille-toi, Ondine et va prendre ta douche, une vraie, cette fois. Le week-end est loin d'être fini. Et, vu tout ce qui s'est passé hier, nous avons pensé qu'il serait bien d'aller faire pardonner nos fautes à la messe...

Elles éclatèrent de rire...