Plaisir défendu

Et un jour qu’elles désiraient s’enlacer dans ses bras,
Qu’elles pensaient ne jamais se lasser dans ses draps,
Alors que les corps caressaient du bout des doigts,
Que les peaux et les pulpes palpaient pas à pas,

Embrassées, embrasées provoquant les émois,
Que rien ne pouvait les perturber tous les trois,
Sachez donc l’issue malheureuse de ces ébats :
Il ne faut pas courir deux lèvres à la fois !

L’homme aux reflets d’ébène et aux muscles saillants,
Retourna une des beautés en braise, aisément,
Excitant tous ses sens par ses longs en-avant ;
S'immiscant, l’autre naïade posa délicatement

Un baiser charnel dans l’entrejambe glissant,
Léchant les nymphes offertes avec envoûtement..
Enivrante scène sous ses yeux se déroulant,
Et pour offrir du plaisir à l’autre également,

Il lui glissa son membre précipitamment.
Mais celui-ci, se tendant déjà, turgescent,
Ne put retenir, et explosa bien avant,
Ainsi, décevant les belles, car trop impatient.

Atteindre le plaisir impose parfois un choix.
Ne tentez surtout pas de surpasser vos droits :
Il ne faut pas courir deux lèvres à la fois,
Car comme cet homme vous ne tâcherez que vos draps.