Rêverie
J’espère que vous êtes bien conscients, amis lecteurs, que je m’efforce de vous raconter, dans toutes ces histoires, uniquement les bons moments de ma vie d’escort-girl. Pour les rendez-vous ratés, les malentendus ou les divers fiascos, une année ne suffirait malheureusement pas ! Alors, à quoi bon vous imposer cette épreuve. Même s’ils sont parfois furtifs, partageons uniquement les instants de grâce, d’érotisme torride ou de jouissance pure et cristalline. Puisque j’ai décidé de ne rien vous cacher, imaginez que je me trouve , au début de cette histoire, sur mon canapé, allongée, un après-midi d’été. Les ventilateurs ronronnent et, à quoi bon le nier, je suis en train de me caresser en repensant à cette nuit. Une nuit magique qui reste gravée dans ma mémoire même si elle s’est déroulée il y a bien longtemps déjà.
Il est assis sur le grand lit de la chambre. Une suite, et au Plaza Athénée!!!
Il sort de sa poche un étui en laque noire, choisit un petit joint d’herbe, l’allume et inspire une profonde bouffée. Il me contemple, assise nue sur un pouf, face à la coiffeuse. Je me livre pour lui au rituel du maquillage et de l’habillage. Il me voit de trois quarts dos,et, dans le miroir de la coiffeuse, mon reflet de face. Une deuxième bouffée. Il retient la fumée, longtemps, expire lentement. Mon image doit maintenant être légèrement déformée dans la glace. Je dois faire la danse du ventre !
IL plisse les yeux pour suivre attentivement chacun de mes gestes, lents, techniques, comme pour les retenir. D’abord un léger fond de teint (la tension monte) puis quelques retouches sous les yeux, autour des pommettes.
Un coup d’oeil à l’ensemble et mon regard se tend vers le miroir, aigu, le buste légèrement penché en avant, les bras levés, les seins suivent le mouvement, prennent du volume, le dos s’étirent, les hanches s’élargissent. Avec des gestes lents, très précis, je trace les yeux, peint la bouche (il adore la façon dont je pince mes lèvres l’une contre l’autre) teinte les pommettes, creuse les joues, corrige ici ou là. Je crée un monde artificiel et raffiné qui n’existe que pour lui.
Demi-érection qu’il caresse en douceur. Le joint reste coincé à la commissure de ses lèvres.
Je ne parle pas. Le silence fait partie de notre jeu de séduction.
Il se lève, fait quelques pas dans la pièce, se dirige vers les rideaux qu’il ferme d’un geste sec et rapide. Puis, il retrouve la profondeur moelleuse du lit. Parfait pour apprécier le spectacle à sa juste valeur.
Je viens d’att****r ma petite valise. Je l’ouvre et en sors une paire de bas Woolford encore enveloppée. La cellophane se déchire et l’un des bas s’envole. Et puis, c’est l’instant magique où la chair se transforme en volume lisse, parfait, brillant de reflets.
Je glisse un regard au reflet de l’homme. Il a les yeux aussi plissés que ceux d’un asiatique. Pour compléter le tableau, la fumée de son joint l’enveloppe comme une fine écharpe de brume bleue.
Fumerie clandestine. Jeux de couleurs.
La culotte noire, tout en dentelle, glisse lentement le long de mes jambes gainées. Les bonnets du soutien-gorge assorti viennent sagement emprisonner mes deux petits seins dont les tétons s’agitent, semblent se rebeller d’être ainsi écartés du jeu.
Puis la robe longue, rouge carmin, comme mes lèvres, fluide sur le corps, évasée vers le bas, manches longues, épaules couvertes et décolleté en V jusqu’à la fine ceinture de soie noire. Chaussures assorties à très hauts talons, ligne superbe des pieds cambrés, équilibre sophistiqué. Je me penche vers la coiffeuse, att**** des boucles en or que je fixe aux oreilles puis un collier…
-Inutile ! Lance l’homme.
Je me retourne. Il se lève, prend dans sa poche un petit coffret laqué, l’ouvre et en sort un pendentif. Je le prend, suit du doigt les ciselures d’un dessin géométrique, de l’or mat martelé, un aspect étranger, presque sauvage qui vient se placer sur le V de mon décolleté . Fraîcheur du métal. En une fraction de seconde, ses mains se posent autour de mon cou. Il embrasse mes cheveux, glisse vers l’oreille que sa moustache effleure, prend le pendentif entre ses dents et tire légèrement. Un doux frisson me transforme en plume. Doux vertige. Et puis, le voilà subitement entre mes jambes écartées. Ses mains (si douces , si chaudes et rassurantes) remontent la ligne de mes bas et viennent cueillir la dentelle de ma culotte. Pour l’aider, je remonte la robe tandis que la culotte suit le chemin inverse.Je sens la pièce tournoyer, les meubles se lancer dans une ronde infernale. J’ai les yeux collés au plafond lorsqu’il prend mes couilles dans sa main droite, et de la gauche , att**** mon sexe gonflé et redressé comme une verge vengeresse. Il se la met dans la bouche. Il la caresse, la suce et me frictionne les couilles. Je n’ai besoin d’aucune drogue pour visionner des tonnes d’images multicolores. Il s’applique à passer la langue le long de mon membre puis se met à lécher le bout. Il bande furieusement et j’ai l’impression que son pantalon va s’ouvrir subitement. Quant à mes couilles, elles finiront par exploser : j’en suis certaine !
Dans le miroir de la coiffeuse, j’observe ses longs doigts fin qui me caresse et ses lèvres qui continue à glisser sur ma verge. Je gémis tellement que son plaisir doit être encore plus exacerbé. Il grogne et me force à plaquer mes mains sur le sommet de son crâne pour mieux accompagner son va-et-vient. Il me baise maintenant dans un rythme fou. Enfin, il s’écarte légèrement pour observer mon membre palpiter en envoyant gicler le foutre ! Sa langue n’en finit pas de me titiller, je vais m’évanouir !
Mais, pas question de sombrer maintenant. Il me porte sur le lit et m’installe à califourchon. Je cambre mon dos musclé . Il me tient maintenant au bout de son membre. La saillie est rapide, brutale. Je l’engloutit plus profond encore. Ses grognements deviennent sourds, gutturales. Son sperme brûle finalement mon petit trou et je me mets à pousser des cris moi aussi.Puis, nous sombrons dans un sommeil forcé.
Nul doute que ce souvenir-là restera très longtemps classé dans les moments intenses de ma vie.
Comment s’est achevé ma rêverie ? Hum… Je vous laisse deviner.
Πριν από 6 έτη